Portrait

C’est qui, Johnson ?

  • Par: Philippe Paquet

Troisième larron dans la course, l’ex-gouverneur du Nouveau-Mexique semble assez mal préparé.

Si vous avez aimé Donald Trump, vous allez adorer Gary Johnson. L’ancien gouverneur républicain du Nouveau-Mexique n’a, certes, pas le genre et les manières du millionnaire new-yorkais. Il n’insulte pas les femmes et les handicapés. Et il n’a aucune chance d’occuper la Maison-Blanche. Il n’empêche que le candidat du Parti libertarien à la présidentielle semble tout aussi ignorant et, faisant figure de troisième larron dans la course électorale, avec des sondages qui le créditent de 10 % des intentions de votes, son léger bagage a de quoi faire peur.

Interrogé début septembre sur ce qu’il ferait, s’il était élu, pour mettre fin au cauchemar d’Alep, Gary Johnson, interloqué, a dû finalement demander : "C’est quoi, Alep ?" L’affaire rappelle l’ancien gouverneur du Texas Rick Perry qui n’avait jamais entendu parler de la Libye. Plus récemment, le candidat libertarien a été incapable de citer le nom d’un dirigeant étranger qu’il aurait pu admirer. Il a par la suite dit penser à l’ancien président du Mexique, sans pouvoir se souvenir de son nom. Là, on songe à George W. Bush qui appelait le président pakistanais Pervez Musharraf "le général".

En 2012, cet homme d’affaires était déjà candidat et avait obtenu 1,2 million de voix, un record pour le Parti libertarien, qui prône une législation minimale. Il reste qu’à 63 ans, Johnson semble toujours plus doué pour le triathlon, dont il est un adepte chevronné, que pour la politique.

  • Par: Philippe Paquet