Diane Jooris

Cofondatrice et CSO de Oncomfort


Après une longue carrière dans différentes industries, Diane Jooris a complètement réorienté sa carrière en étudiant et obtenant un diplôme de psychologie aux États-Unis.

Par la suite, j’ai commencé à pratiquer l’hypnose clinique lorsque j’étais à Houston, au Texas”, explique-t-elle. “Je me suis rendu compte que c’était un outil formidable mais assez compliqué à généraliser. C’est là que m’est venue l’idée de créer un outil permettant d’offrir des sessions d’hypnose automatisées.

C’est ainsi que la société Oncomfort est née, en 2017. Diane Jooris a créé des logiciels qui permettent, grâce à la réalité virtuelle, de soulager l’anxiété et la douleur sans ingérer de médicaments. On ne peut néanmoins pas se passer d’anesthésie locale ou régionale, telle que la péridurale. Cette solution de sédation digitale est utilisée avant, pendant et après une intervention médicale. “Notre solution permet de remplacer les substances ingérées oralement ou injectées en intraveineuse avant et pendant une opération”, explique Diane Jooris. “Pour les opérations de moins d’1 h 30, cela permet de se passer des opiacés, des substances très addictives.

Autre avantage, selon Diane Jooris : le patient se remet nettement plus rapidement d’une opération. Le gain peut être considérable pour les personnes atteintes d’un cancer et qui subissent de nombreuses interventions durant leur traitement. “Les personnes âgées sont aussi plus vulnérables à la sédation traditionnelle”, ajoute la fondatrice d’Oncomfort. Aujourd’hui, 69 hôpitaux utilisent la solution créée par Oncomfort, dont 40 en Belgique.

Aucun a priori négatif sur les femmes

Diane Jooris estime que le fait d’être une femme n’a eu aucune influence sur son parcours d’entrepreneuse. “Il n’y a eu aucun a priori négatif, ni de la communauté médicale ni de la communauté des entrepreneurs”, déclare-t-elle. “Les deux levées de fonds se sont aussi très bien passées. Ce n’est pas une question de genre.

En réalité, c’est plutôt son âge qui aurait pu constituer un frein. “Souvent, on associe le monde des start-up à la jeunesse”, explique-t-elle. “Je venais d’avoir 45 ans quand j’ai débuté le projet Oncomfort et certains m’ont dit que c’est à 20 ans qu’on crée son entreprise. C’est davantage mon âge que mon genre qui a suscité des réactions.” Diane Jooris aurait deux conseils majeurs à donner aux personnes tentées par l’expérience de l’entreprenariat. “Il ne faut pas avoir peur de se lancer”, explique-t-elle. “On ne peut pas savoir si on est capable de créer son entreprise sans essayer. Le deuxième conseil est de s’entourer des bonnes personnes.

L.Lam.




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