Lexique

Produits phytopharmaceutiques :

Produits utilisés pour la protection des végétaux en éliminant ou en prévenant l’infestation par les “indésirables” : mauvaises herbes, insectes ravageurs, pathogènes... Ils comprennent les fongicides, insecticides, herbicides, régulateurs de croissance…



Pesticides :

Terme général qui recouvre les produits phytopharmaceutiques et les biocides; à savoir un ensemble de substances et de préparations issues de la chimie de synthèse ou organique (micro-organismes, virus...) destinés à assurer la destruction ou à prévenir l’action des animaux, végétaux, micro-organismes ou virus nuisibles. Leur usage agricole en Belgique est contrôlé par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).



Herbicide ou désherbant

Produit chimique qui détruit les mauvaises herbes. Le glyphosate, composé actif du célèbre Roundup, fait partie de cette famille de produits.



Fongicide 

Substance chimique ou naturelle qui contrôle, repousse ou détruit les champignons pathogènes susceptibles de se développer sur les cultures.



Insecticide :

Produit chimique visant à détruire les insectes ravageurs, leurs larves et leurs œufs. Il en existe de plusieurs familles : organophosphorés, pyréthrinoïdes ou encore les néonicotinoïdes, accusés de provoquer le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles et dont certains sont ou vont être interdits en Europe. En parallèle, on voit aujourd'hui se développer de nouvelles générations de bio-insecticides produits à partir d'organismes vivants ou de substances naturelles. La lutte biologique fait ainsi appel à des champignons, des phéromones, des bactéries, des nématodes ou des insectes.



Périodes d'épandage des pesticides sur les cultures :

Elles ont lieu toute l’année, mais de façon plus intensive entre avril et fin juin.



Règles d'épandage en Wallonie :

Depuis le 1er juin (mais avec mesures transitoires), elles sont devenues plus strictes. Afin de limiter la dispersion des produits, il est désormais interdit de pulvériser son champ quand le vent souffle à plus de 20 km/h. Les pulvérisateurs doivent être équipés de buses réduisant la dérive dans l'air d'au moins 50 %. Les parcelles agricoles situées à moins de 50 mètres de lieux fréquentés par le grand public ou groupes vulnérables (écoles, aires de jeux, hôpitaux, maisons de retraite...) sont interdites de pulvérisation durant leurs heures d'occupation.



L'agriculture intensive conventionnelle :

Née dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, l'agriculture intensive s'est traduite par une forte spécialisation des activités agricoles dans des domaines spécifiques : production de céréales et de betteraves, cultures de légumes, élevage… Un modèle essentiellement axé vers la recherche d'une productivité maximale qui, pour ce faire, s'appuie sur l'utilisation de semences sélectionnées à cette fin et d'intrants (engrais, herbicides, pesticides, fongicides) produits par l'industrie phytosanitaire. La montée en puissance de l'agriculture intensive s'est aussi traduite par une mécanisation accrue, une augmentation de la taille des exploitations et une standardisation des produits alimentaires.



L'agriculture bio :

Le bio se caractérise par un mode de production respectueux de l'environnement et des équilibres naturels. Cela se traduit par la non-utilisation de produits chimiques de synthèse (à de très rares exceptions), un travail basé sur la rotation des cultures et le contrôle des agents pathogènes en faisant appel à des méthodes agronomiques ou des produits d'origine naturelle.



L'agroécologie :

Apparue il y a près d'un siècle, l'agroécologie fut popularisée par les travaux de Miguel Altieri, professeur à l'Université de Berkeley (Californie), publiés à la fin des années 80. L'agroécologie “a pour objectif affirmé la transformation des systèmes alimentaires vers la durabilité, de façon à maintenir un équilibre entre la rationalité écologique, la viabilité économique et la justice sociale.”

Elle entend proposer une alternative au modèle industriel en s'appuyant sur le fonctionnement des écosystèmes. La production agricole est ainsi pensée comme faisant partie d'un ensemble qui repose sur des équilibres naturels (présence de haies qui coupent le vent et apportent de l'ombrage, gestion de l'eau, association de cultures qui “s'entraident”…) pour maximiser le potentiel de production de la nature tout en respectant sa capacité de renouvellement. L'utilisation de certains produits phyto n'y est pas interdite, mais seulement en dernier recours.