Narendra Modi, l’homme à battre

Parti : Bharatiya Janata Party
Nom: Narendra Modi
Age: 63 ans

Bio: Ce « self-made man », qui fut vendeur de thé dans sa jeunesse, est aussi charismatique que controversé. Il mène une campagne tambour battant, à grands renforts de moyens, avec la promesse d’un renouveau économique. Il met à son crédit le modèle de développement du Gujarat, dont il est le ministre en chef depuis 2001, pour convaincre les électeurs de sa crédibilité. Mais cet ultra-libéral est craint pour son autoritarisme et son nationalisme hindou. Sa réputation est entachée par les violences communautaires au Gujarat, dont le massacre de 1200 Musulmans en 2002, contre lequel il n’est pas intervenu.


Rahul Gandhi, l’héritier

Parti : Congrès national indien
Nom: Rahul Gandhi
Age: 44 ans

Bio: Arrière-petit-fils du 1er Premier ministre de l'indépendance de l'Inde Jawaharlal Nehru, petit-fils d’Indira Gandhi et fils de Rajiv et Sonia Gandhi, son nom est associé à l’histoire de l’Inde moderne. C’est peut-être son seul atout. Rahul Gandhi est peu à l’aise dans le costume d’héritier d’un parti majoritaire qui sort affaibli de 10 années au pouvoir. Face au ralentissement économique et à l’inflation, son programme de centre-gauche et laïc ne séduit plus. Il tente péniblement de réformer son parti, accusé de corruption, de népotisme et de clientélisme.


Arvind Kejriwal, l’outsider

Parti : Aam Aadmi Party
Nom: Arvind Kejriwal
Age: 45 ans

Bio: Ce fonctionnaire des impôts devenu militant anti-corruption a créé la surprise en remportant en décembre dernier le poste de chef du gouvernement (chief minister) de Delhi, dont il a démissionné moins de deux mois plus tard, en signe de protestation. Présenté comme le robin des bois de la politique indienne, il promet de lutter pour les intérêts de « l’homme ordinaire », l’aam aadmi, dont il tire le nom de son parti, fondé en 2012. Son point faible : le manque d’expérience et des divisions au sein de sa formation. Le mouvement qu’il a lancé se traduira-t-il en véritable force politique? Les électeurs s’interrogent.