Cannes au jour le jour

L'ACTU



Cannes couronne le cinéma social de Ken Loach pour "Moi, Daniel Blake"s

La Palme d'or du Festival de Cannes a été décernée dimanche pour la deuxième fois à Ken Loach pour "Moi, Daniel Blake", nouveau réquisitoire contre les injustices sociales du cinéaste britannique, qui en a profité pour dénoncer "l'austérité" et les "idées néo-libérales".

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Les soeurs Coulin et les frères d'armes

Prix du scénario Un Certain Regard, les deux réalisatrices évoquent les origines et les motivations de leur film Voir du Pays.
Les soeurs Delphine et Muriel Coulin ont reçu samedi soir le prix du scénario de la section Un Certain Regard pour leur film Voir du Pays. Adapté d'un roman de la première, le film dépeint les trois jours de séance de débriefing d'une section de paras français dans un hôtel touristique, après une mission en Afghanistan. Nous avions rencontré les deux réalisatrices au lendemain de la projection du film, à Cannes.

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Virginie Surdej, la Belge qui illumine la Quinzaine des Réalisateurs

Les Belges sont décidément partout, dans les sélections cannoises, même parfois de manière plus confidentielle. La directrice de la photographie belge Virginie Surdej a ainsi contribué au remarquable Wolf and Sheep, film afghan qui a été récompensé vendredi soir du prix Art Cinema, l'une des principales récompenses de la Quinzaine des Réalisateurs. Cette chronique rurale, sur fond de conte fantastique, a été réalisé par Shahrbanoo Sadat. Coproduit au Danemark, ce premier film afghan signé par une femme est d'ailleurs essentiellement féminin dans sa conception.

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Shahrbanoo Sadat, une Agnès Varda afghane

Comme l’Irak, l’Afghanistan a été essentiellement montré au cinéma et dans les documentaires à travers les événements tragiques des quinze dernières années : récit de guerre ou d’espionnage sur fond de radicalisme islamiste. Le plus souvent, en outre, il s’agit exclusivement de productions étrangères, tournées par des non-Afghans.

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Un féminin regard

Elle de Paul Verhoeven, qui a ponctué la compétition officielle du 69e Festival de Cannes, rejoint avec son portrait envolé d’une femme battante l’une des lignes de force des sections parallèles. Un Certain Regard, la Quinzaine des Réalisateurs et la Semaine de la Critique ont mis en évidence beaucoup d’histoire de familles, réelles, recomposées, fantasmées, et les questions liées à l’identité, l’appartenance ou la transmission. Mais qui dit famille entend aussi par allitération et par association femme. Et comme celle incarnée par Isabelle Huppert chez Verhoeven, celles-ci ont largement pris l’ascendant.

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Les "Divines" révélations de la Quinzaine des Réalisateurs

Il est toujours émouvant d’assister au baptême du feu d’un réalisateur ou d’une réalisatrice. Pour ce qui est de Cannes 2016, l’adoubement fut celui, à la Quinzaine des Réalisateurs, d’Houda Benyamina, dont le premier film, "Divines", a reçu un accueil triomphal. Le défi était grand : une réalisatrice, d’origine maghrébine, avec un film ayant pour décor une cité. Cela pouvait sentir l’œuvre militante téléphonée pour festivaliers s’offrant une conscience sociale à bon compte. Autodidacte, Houda Benyamina défie pourtant les stéréotypes et triture les clichés pour imposer sa voix et son regard, vivaces et colorés.

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R. Rajagopal, l'oiseau singapourien qui admire les Dardenne

Au Festival de Cannes, on fait parfois des rencontres inattendues. Comme un réalisateur de Singapour, au patronyme indien, qui se réjouit de rencontrer un journaliste belge : "Vous êtes Belge ? Je suis un grand admirateur des frères Dardenne !"

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Soko : "Au cinéma, j'ai le complexe de la bonne élève"

Elle a quitté la maison familiale à 16 ans, commencé sa carrière de chanteuse à 21, appris en autodidacte à jouer de différents instruments de musique. Elle chine ses fringues gothiques et post-punks - qui lui vont comme un gant. Soko n'était prédestinée à la notoriété que malgré elle, forte d'un talent inné qu'elle a su - et continue - nourrir, développer, exploiter. L'énergie ne transparaît pas dans son attitude corporelle, mais dans ce débit rapide qui caractérise sa parole, sans fard. A Cannes, elle a fait cette année coup double, sans calcul ni préméditation, avec deux films à Un Certain Regard : on l'a vue dans La Danseuse de Stéphanie Di Giusto, remarquable premier long métrage autour de la figure oubliée de la danseuse papillon Loïs Fuller, et en légionnaire traumatisée de retour d'une mission en Afghanistan dans Voir du Pays de Delphine et Muriel Coulin. Petit stress avant le début de l'entretien : l'un(e) ou l'autre journaliste avait agacé la comédienne et chanteuse en revenant lourdement sur les fractures récentes de sa vie privée. On a préféré parler cinéma avec celle qu'on avait découvert sur grand écran ici même, en 2012, dans Augustined'Alice Winocour.

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Julianne Moore, une star qui mise tout sur la sobriété

Les starlettes de 20 ans vêtues d’une robe échancrée de partout dont on se demande comment elles font tenir ces minuscules bouts de tissus défilent sans arrêt sur les marches du Palais à Cannes. Mais aucune n’hypnotise autant qu’une comédienne de 55 ans à la chevelure flamboyante au charme déconcertant, Julianne Moore.

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"C'est Derrick aux urgences" ; "50 nuances de gris"... la douche tiède pour les frères Dardenne

La fille inconnue, présenté à Cannes en compétition, n'a que rarement soulevé l'enthousiasme de la critique internationale. La preuve par ces quelques extraits..
Le Parisien: « Le cinéma des frères Dardenne ne change pas : c'est toujours 50 nuances de gris et le glamour est aux abonnés absents. Mais leur façon de regarder les choses et les gens reste tranchante et sans faille. »

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Le Festival de Cannes nostalgique de l'âge d'or de ses nuits

A 02h30 tapantes, règlement arrêté municipal oblige, la fête est finie ! La Croisette et ses plages qui accueillent la plupart des soirées de films, s'endort. Au grand dam des festivaliers noctambules, nostalgiques de l'âge d'or des légendaires nuits cannoises...

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Que font tous ces mannequins sur le tapis rouge de Cannes ?

Le Festival de Cannes n'est certainement plus un événement réservé uniquement au monde du cinéma. Le tapis rouge se « glamourise » depuis quelques années et se transforme en véritable défilé de mode et de beauté.

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le chic du blanc sur tapis rouge

Le blanc fait son grand retour sur le tapis rouge du Palais des Festivals. Depuis le début du festival, les tenues blanches se marient au noir des smokings pour une montée des marches très glam, très chic.

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La montée des marches affolante de Bella Hadid

Venue pour assister à la projection du film des frères Dardenne, le top model a fait l'effet d'une bombe avec une robe en soie rouge.

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Adèle Haenel: « Croiser les Dardenne, c'était comme rencontrer Napoléon »

Le regard vert planté droit dans les yeux, la voix un peu gouailleuse, Adèle Haenel avoue en s'excusant « J'ai le cerveau dans le micro-onde ». Et dire qu'elle n'est qu'au début de son marathon d'interviews, de son parcours du combattant.

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Les frères bien connus de Cannes

Les frères Dardenne aiment tellement Cannes, qu'ils y reviennent désormais tous les deux ans. Après « 2 jours, 1 nuit » en 2014, voici déjà « La fille inconnue », alors que jusque-là , trois années séparaient métronomiquement chacun de leurs films. « On travaillait sur cette idée depuis 2008 », explique Luc Dardenne assis à côté de son frère dans un salon du pavillon Unifrance, l'organisme chargé de faire rayonner le cinéma français dans le monde entier.

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Viggo Mortensen : "être père est un travail quotidien"

Viggo Mortensen se fait à peine attendre. Des comédiens avec une stature de star, il est l'un des plus simples en apparence, ce qui n'empêche pas l'élégance sobre : costume de tweed gris, parfaitement ajusté sur une simple chemise blanche. Dans Captain Fantastic, il incarne un père libertarien, qui élève six enfants en pleine nature sauvage, tous en leur faisant lire autant la théorie des cordes que des traités de marxisme ou célébré l'intellectuel de gauche radical américain, Noam Chomsky. On connaît l'implication profonde de l'acteur dans ses rôles

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Cannes Connection

Les réalisateurs des vingt films sélectionnés de la compétition du 69e Festival de Cannes entretiennent des liens que l'on ignore parfois.
Dix-sept des vingt et un réalisateurs (vingt films mais les Dardenne sont deux...) en Compétition ont déjà été sélectionnés par le passé. Il faut remonter à l'édition 2003 du Festival pour qu'aucun d'entre eux n'ait été présent.

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Une fleur de lumière ressuscitée

La section officielle Un Certain Regard a livré vendredi soir le premier film marquant du 69e Festival de Cannes : une œuvre sur l’art, un récit de passion passionnée et l’acte de naissance d’une réalisatrice ainsi que la confirmation d’une comédienne entière.

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Lily-Rose Depp: "C'est très amusant de jouer un personnage machiavélique"

Peu importent les noms des comédiens qui seront inscrits en lettres d’or sur le palmarès ce dimanche. La star incontestable de cette édition 2016 du Festival de Cannes restera, pour tout le monde, une jeune actrice de 16 ans à peine qui n’a pas eu besoin de se faire un nom, Lily-Rose Depp.

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Spielberg sans hôtel, Shia LeBeouf râle comme McEnroe,...

Contrairement à la plupart des stars qui squattent les suites royales des palaces les plus en vue sur la Croisette, Steven Spielberg a refusé de dormir à l'hôtel. Il préfère le confort de son yacht luxueux. Faut dire qu'une chambre à 3 millions de dollars, malgré les prix prohibitifs pratiqués pendant le Festival, aucun établissement ne peut en proposer. Et en plus, cela a permis au réalisateur du Bon Gros Géant de s'offrir une croisière en Méditerranée avec Kate Capshaw. Un malin, ce Spielberg.

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10 trucs à éviter quand on monte les marches à Cannes

A Cannes, il y a les looks qui ont tout bon, les robes signées Chanel, Dior, Louis Vuitton, ... Mais entre les projections de films en compétition officielle qui donnent lieu à des photocalls et des montées des marches, les soirées, les interviews dans les suites d'hôtels, cela en fait des personnes et des tenues différentes ! Ce qui peut donner lieux à quelques couacs... En voici un florilège.

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Thylane, Lily-Rose, Bella : une Croisette de plus en plus jeune

La fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp avait fait flasher les appareils photos lors de sa montée des marches cannoises. Et ce fut aussi le cas pour Thylane Blondeau, fille de Veronika Loubry présente à Cannes pour L'Oréal.

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Festival de selfies à Cannes !

Si l'an dernier, s'arrêter quelques secondes pour se prendre en photo sur le tapis rouge du Festival de Cannes n'était pas très bien vu, pour cette 69e édition, les stars ne se sont pas gênées...

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Ken Loach: on the road again

Quand il est entré dans la salle de conférence de presse, Ken Loach fut accueilli par une chaleureuse ovation. Il n'a pu contenir une larme. Entre le festival de Cannes et lui c'est une histoire longue de 18 films. C'est ici, en 1970, qu'il est devenu un cinéaste de renommée internationale avec la projection de « Kes » à la Semaine de la critique. Il y a 10 ans, il remportait la Palme d'or pour « Le vent se lève » . Et en 2014, il avait décidé de raccrocher , ici , avec « Jimmy's Hall ». « C'était un erreur » dit-il aujourd'hui un peu gêné. Mais personne ne s'en plaindra. A part bien sûr, Mme Thatcher.

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Quand la famille cane au Festival de Cannes

A mi-parcours de l'édition 2016 cannoise, un thème ressort déjà de plusieurs films vus dans les différentes sections cannoises : la famille qui cane, se brise, se désaxe, mue ou se reforme, parfois en écho de la marche vacillante du monde.

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Claude Barras: "Il faut de la diversité dans le divertissement pour enfants"

Originaire de Sierre, dans le Valais suisse, Claude Barras oeuvre depuis une dizaine d'année sur des courts métrages d'animation. Son premier long métrage, Ma vie de Courgette, a été présenté en première mondiale, dimanche, à la Quinzaine des Réalisateurs. En 2005, le réalisateur était déjà venu à Cannes, où le court métrage Banquise, coréalisé avec Cédric Louis, avait été sélectionné en compétition officielle. Lundi, après deux ovations debout, il était tout heureux de parler de cette longue aventure.

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Valeria Bruni Tedeschi, une actrice "bi"

Bipolaire chez Paolo Virzi, bilingue dans la vie et bisexuelle dans sa tête. Folle de joie, comme dans La Pazza Gioia de Paolo Virzi : telle était Valeria Bruni Tedeschi lorsque nous l'avons rencontrée dimanche, flanquée de sa partenaire dans le film, Micaela Ramazzotti. Le titre français du film met le qualificatif au pluriel : Folles de joie.

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Lily-Rose Depp, une débutante pleine d'assurance sur les marches de Cannes

Alors que sa mère Vanessa resplendit en tant que membre du jury, sa fille Lily-Rose est à l'affiche du film "La Danseuse". L'occasion de faire ses grands débuts sur le tapis rouge cannois.

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Fabrice Luchini: "Les Flamands sont les kings. Et c'est terrifiant."

A Cannes, les acteurs sont souvent en pilote automatique lors des interviews mais avec Luchini, on peut vivre les sensations d’un saut en parachute.
Qui aurait pu imaginer que le chaînon manquant entre Fabrice Luchini et Bruno Dumont était Aldo Maccione ?

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"L'économie du couple" de Joachim Lafosse bien accueilli sur la Croisette

Le nouveau film du Belge Joachim Lafosse, intitulé "L'économie du couple", a été très bien accueilli lors de sa projection vendredi après-midi à la Quinzaine des réalisateurs, une section parallèle du Festival de Cannes dans laquelle il avait déjà présenté "Elève libre" en 2008.

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Virginie Efira : "J’aime jouer le renouvellement de soi"

Le festival de Cannes, Virginie Efira connaît. Des années qu’elle y vient. En squattant chez une copine, en nouvelle star de la télé, au bras d’un acteur. Mais cette année, Thierry Frémaux et Pierre Lescure l’attendent tout en haut des marches avec toute l’équipe de "Elle" de Paul Verhoeven, un des 21 films de la compétition.

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Pas de “belgian bashing” sur la Croisette

A Cannes, on ne pratique pas le “belgian bashing”. C’est plutôt, bon an mal an, l’“everlasting love”. Et l’édition 2016 n’est pas en reste : dix films à participation belge sont présents dans les différentes sections cannoises. Parmi ceux-ci, on trouve trois productions majoritaires. Il y a “La Fille Inconnue” de Luc et Jean-Pierre Dardenne, en compétition officielle. A la Quinzaine des Réalisateurs, Joachim Lafosse présentera le 13 mai son nouveau long métrage : “L’économie du couple”. Enfin, le court métrage “Poubelle” du jeune réalisateur Alexandre Wilmet sera présenté à la Cinéfondation, section de la Sélection officielle consacrée aux films d’étude.

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En vingt ans, Vanessa Paradis est passée des cuisines au tapis rouge

Le Festival de Cannes devrait être réservé aux X-Men du journalisme, des mutants dotés du don d’ubiquité pour ne manquer aucun événement, de quatre jambes pour courir plus vite sur la Croisette et, surtout, de multiples paires d’yeux pour ne rien manquer du spectacle.

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Les Dardenne ont trois films en compétition

On trouve cela normal, presque banal, mais cette nouvelle sélection des Dardenne à Cannes est exceptionnelle pour la Belgique. Prenez l’Allemagne, avec Maren Ade, elle retrouve la compétition cette année après 8 ans.Plus exceptionnelle encore est la présence des Dardenne dans trois films de la section phare. Comme réalisateurs de leur “Fille inconnue”, bien sûr. Mais aussi comme coproducteurs de “I, Daniel Blake” de l’Anglais Ken Loach et de “Baccalauréat” du Roumain Christian Mungiu. C’est la toute première fois qu’ils se trouvent ainsi opposés à des films qu’ils ont eux-mêmes coproduits.

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Isabelle Huppert

Comédienne, productrice. Elle est la reine incontestable du Festival du Cannes, dont la 69e édition débute ce 11 mai. Isabelle Huppert souffle cette année son vingtième film sélectionné en compétition – un record absolu. En quarante ans de carrière, elle y a décroché deux prix d’interprétation (“Violette Nozière”, 1978, et “La Pianiste”, 2001). Elle a aussi présidé le jury en 2009. Isabelle Huppert présente cette année le nouveau film de Paul Verhoeven, le bien nommé “Elle”.

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