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Les femmes ayant témoigné ont également fait part à La Libre de leurs idées afin d'améliorer leur sécurité dans l'espace public. En voici quelques-unes.



Une réponse politique

Anne
59 ans, province du Luxembourg

Des caméras

Annie
61 ans, Courtrai

Des agents de la Stib

Sarah
33ans, Bruxelles

Une appli pour appeler au secours

Chloé
25 ans, Ixelles

Faciliter le dépôt de plainte

Audrey
25 ans, Nivelles

Self-défense

Frédérique
54 ans, Jette

Des bus qui nous déposent où on veut

Sophie
32 ans, Liège

Sanctionner plus sévèrement

Anonyme
32 ans, Bruxelles

Plus d’agents pour surveiller

Micheline
72 ans, Woluwe-Saint-Pierre

Pouvez-vous remplacer les gens ?

Laurence
39 ans, Bruxelles

Pepper spray

Manon
26 ans, Liège

Un peu de sérieux

Sophie
29 ans, Bruxelles et Namur

Non aux piétonniers

Marie
57 ans, Tournai

Il faut nous laisser tranquilles

Laura
27 ans, Bruxelles

Se défendre, au programme scolaire

Carine
45 ans, Arlon

Ne plus faire l’autruche

Laura
29 ans, Bruxelles

Stop à l’impunité


L’éducation n’est pas le problème

Laura
33 ans, Charleroi

Une plateforme en ligne pour signaler les agressions

Hélène
33 ans, Liège

Des taxis conduits par des femmes pour des femmes

Georgia
40 ans, Uccle

De la poudre aux yeux

Gwenaëlle
24 ans, Bruxelles

Plus de policiers

Cécile
53 ans, Namur

Une écoute et une réponse appropriées

Zoé
23 ans, Louvain-la-Neuve

Stop au patriarcat

Marie
32 ans, Forest

Des places de parking spéciales

Françoise
60 ans, Bruxelles

Les mesures qui creusent le fossé

Adélaïde
25 ans, Bruxelles

S’armer

Agnès
23 ans, Woluwe-Saint-Pierre

Changer cette société toxique

Laura
28 ans, Liège

Ne plus grandir dans un climat de peur

Nathalie
41 ans, Bruxelles

Autoriser le port d’armes dans la rue

Vanessa
46 ans, Linkebeek

Journaliste : Louise Vanderkelen

Designer : Raphael Batista

Coordinateur : Jonas Legge

Copyright © La Libre.be 2019

Une réponse politique
Anne 59 ans, province du Luxembourg

Il faut apporter une réponse éducative sur la perception de la fille puis de la femme. Il faudrait aussi une réponse politique aux violences faites aux femmes.






Des caméras
Annie, 61 ans, Courtrai

Nous devrions instaurer une surveillance par caméra et des peines effectives et plus lourdes pour les agresseurs.






Des agents de la Stib
Élisabeth, 26 ans, Bruxelles

Il faut ajouter davantage d'éclairages sur la voie publique, renforcer la présence d'agents de quartier qui se baladent et surtout, réinstaurer la présence d’agents de la Stib dans les stations de métro.






Une appli pour appeler au secours
Chloé, 25 ans, Ixelles

Premièrement, il faut placer plus de patrouilles de police qui pourraient dissuader certaines personnes de s'obstiner dans l'agression. Deuxièmement, il faudrait inventer une fonction sur les GSM qui pourrait par exemple, permettre de contacter un proche ou envoyer sa localisation à un proche en appuyant sur un bouton.






Faciliter le dépôt de plainte
Audrey, 25 ans, Nivelles

Les procédures administratives pour porter plainte sont bien trop lourdes. Cela doit cesser. La police doit elle aussi prendre plus en considération ces agressions.






Self-défense
Ingrid, 65 ans, Louvain-la-Neuve

Et pourquoi pas des formations de self-défense et de confiance en soi pour les femmes ? En plus, bien sûr, d’agir sur les mentalités pour que les femmes soient mieux considérées par tous.






Des bus qui nous déposent où on veut
Sophie, 32 ans, Liège

Les bus de nuit devraient accepter de s'arrêter n'importe où pour les femmes, c’est-à-dire le plus près possible de leur lieu de rendez-vous ou de leur domicile. Les campagnes de prévention pour conscientiser les hommes doivent être bien plus présentes dans l’espace public.






Sanctionner plus sévèrement
Anonyme, Bruxelles, 32 ans

Ah si j'avais la solution... Je n'en vois pas, sinon de mettre plus d'éclairage et de surveillance. Les problèmes d'incivilités viennent des gens. Pouvez-vous remplacer les gens?






Plus d’agents pour surveiller
Micheline, Woluwe-Saint-Pierre, 72 ans

Par sécurité, j’aimerais qu’il y ait davantage d’agents de toutes sortes qui circulent dans les parcs et les stations de métro, pour ne jamais être seule. J'évite certaines stations de métro, par exemple Boileau avec ses longs corridors déserts.






Pouvez-vous remplacer les gens ?
Laurence, 39 ans, Bruxelles

Ah si j'avais la solution... Je n'en vois pas, sinon de mettre plus d'éclairage et de surveillance. Les problèmes d'incivilités viennent des gens. Pouvez-vous remplacer les gens?






Pepper spray
Manon, 26 ans, Liège

Il faut un bon éclairage, autoriser le port de pepper spray, et surtout, surtout, éduquer les garçons.






Un peu de sérieux
Sophie, 29 ans, Bruxelles et Namur

J’aimerais être prise au sérieux par les agents de police lors du dépôt d’une plainte. Je n'ose pas rapporter un tel événement à un agent de peur d'être jugée par cet agent lui (pour mon physique, ma tenue, etc).






Non aux piétonniers
Marie, 57 ans, Tournai

Malheureusement, l'augmentation des espaces piétonniers augmente les agressions et le sentiment d'insécurité puisqu’ils favorisent les rassemblements indésirables…






Il faut nous laisser tranquilles
Laura, 27 ans, Bruxelles

Nous devons entreprendre un énorme travail de sensibilisation, tant auprès des hommes qu’auprès des femmes. Beaucoup d'amis à moi ne pensaient pas mal faire lorsqu'ils abordaient une fille seule la nuit. Pourtant, même s’ils ne lui voulaient pas de mal, en tant que femme seule la nuit, on se sent tout de suite vulnérable/en danger. J'ai dû leur expliquer qu'il fallait juste nous laisser complètement tranquilles.






Se défendre, au programme scolaire
Carine, 45 ans, Arlon

Des cours de défense devraient systématiquement être proposés en fin de primaire et au début du secondaire.






Ne plus faire l’autruche
Laura, 29 ans, Bruxelles

Un jour, un chauffeur de bus m'a dit de rester dans son bus alors qu'on était au terminus. C'était le dernier bus de la nuit. Ça faisait un moment que quatre hommes ivres dans le bus en avaient après moi. Le chauffeur a déposé les hommes au terminus et m'a déposée à mon arrêt habituel quelques mètres après. C'était il y a des années et c'est une des seules fois où quelqu'un a pris ses responsabilités devant quelque chose qui n'allait pas dans le bon sens. Les gens font l'autruche plutôt que de vous demander si vous avez besoin d'aide. Et ça, même quand une jeune fille se fait taper dessus par son copain en pleine heure de pointe dans une station de métro. Ce jour-là, tout le monde s'est arrêté en les entendant hurler mais je suis la seule à lui avoir demandé si elle avait besoin d'aide et à lui dire qu'elle n'était pas seule.






Stop à l’impunité

Pour les solutions à court terme, je propose d’installer plus de caméras de surveillance, plus d'éclairages publics (LED) et plus de policiers en civil qui circulent la nuit. De plus, la répression est minime voire inexistante : un gars qui insulte une femme en rue n'est jamais inquiété. La violence pour la violence n'est pas une solution ni une option. Et même lorsqu'une femme porte plainte, la plupart du temps, le policier (souvent homme qui la reçoit) lui dit qu'il ne peut rien faire, que cela ne servira à rien.






L’éducation n’est pas le problème
Laura, 33 ans, Charleroi

Pour renforcer la sécurité des femmes dans l'espace public et de manière générale : il faut changer les mentalités. Ce travail de fond est long car profond. Il faut changer la mentalité des femmes qui pensent qu'elles n'ont pas les mêmes droits, qui pensent que l'homme a plus de pouvoir, et qu'elle est soi-disant née pour le servir. Il faut éduquer les enfants (filles/garçons) de la même manière : il n'y a pas de couleurs de jeux, de films, de vêtements "plus fille ou plus garçon"! Un garçon peut pleurer et faire du tricot et une fille peut se battre ou utiliser une boîte à outils, cela ne les rend pas moins fille/garçon! Alors, le regard de l'autre n'aura plus d'importance et les filles auront autant d'armes que les garçons pour être ELLES. L'accès à l'éducation n'a jamais empêché un homme d'agresser une femme (dans les hautes sphères, il y a autant, si pas plus d'agressions physiques et/ou morales que sur l'espace public entre un "délinquant" et une "passante") : c'est que ce n'est pas ça (l'éducation) le problème ! Les femmes d'aujourd’hui ne doivent plus rester silencieuses et doivent dénoncer toutes ces agressions verbales ou physiques. Malheureusement, notre époque fait que tout est extrapolé (par les réseaux sociaux entre autres) et les dérives apparaissent, comme à chaque révolution. Mais le bon côté finira par reprendre le dessus, c'est en marche, même si le processus sera long.






Une plateforme en ligne pour signaler les agressions
Hélène, 33 ans, Liège

Les garçons devraient être sensibilisés à la notion de consentement. Pourquoi ne pas créer une plateforme en ligne qui permettrait aux femmes de signaler une agression ? Ce serait moins lourd qu’un dépôt de plainte. Sur base de ce recueil des signalements, il faudrait établir un cadastre des zones/heures à risques et sécuriser ces zones via un passage régulier de patrouilles de police.






Des taxis conduits par des femmes pour des femmes
Georgia, 40 ans, Uccle

Il faut plus de services de taxis conduits par des femmes et uniquement pour les femmes ainsi qu’un enseignement obligatoire à l'école sur l'égalité homme/femme et le respect.






De la poudre aux yeux
Gwenaëlle, 24 ans, Bruxelles

La première mesure est d'expliquer et de faire comprendre que la femme n'a pas un statut inférieur à celui de l’homme. Que ce n'est pas parce qu'une femme fait du jogging en legging qu'elle demande à ce qu'on partage de n'importe quelle façon un avis sur son fessier. Est-ce que, dans l'autre sens, cela se fait? Non. Les hommes doivent comprendre qu'un regard trop insistant c'est aussi du harcèlement. Et que les "rhooo, on ne peut plus rien faire avec ces féministes" ne sont pas appropriés. Je pense que renforcer la sécurité passe avant tout par l'éducation. Aucune femme ne va prendre le temps de déposer plainte pour les multiples harcèlements qu'elle subit. Si un jour elle le fait, ce sera pour celui qui lui aura collé la main au cul (et aura franchi une limite) et non pour l'imbécile qui aura cru bon de la siffler au coin d'une rue. Puis, quelle plainte va-t-on déposer? « Bonjour inspecteur, ce matin, à 8h00 dans le métro, j'ai dû fuir constamment le regard insistant d'un homme d'une quarantaine d'années. Vers 8h10, j'ai dû me déplacer parce qu'un homme, la cinquantaine, ne parvenait pas à détacher son regard de mes jambes. Vers 8h25, dans l'escalator, quelque chose/quelqu'un a frôlé mes fesses sans que je n'aie le temps de réagir. Vers 8h28, un homme a dit que ma jupe jaune mettait mes fesses en valeur sans que je ne lui demande son avis. Je voudrais déposer plainte pour tout cela ». Mais... c'est irrecevable... Ces mesures sont importantes mais demeurent de la pure poudre aux yeux. Il faut éduquer, condamner et sensibiliser.






Plus de policiers
Cécile, 53 ans, Namur

La présence policière devrait être plus importante en début de soirée, disons jusqu’à minuit, pour que nous, les femmes, puissions sortir le soir sans devoir demander une escorte masculine.






Une écoute et une réponse appropriées
Zoé, 23 ans, Louvain-la-Neuve

L’écoute des victimes d’agressions dans les commissariats de police devrait être améliorée et une réponse appropriée aux témoignages que les femmes apportent doit être donnée. La question "comment étiez-vous vêtue ?" n'est malheureusement pas une légende.






Stop au patriarcat
Marie, 32 ans, Forest

Nous devons dénoncer le système patriarcal dès le plus jeune âge ! Renforcer la sécurité, c'est comme mettre un pansement, abolir les rapports de domination basés sur le sexe, c'est s'attaquer à la cause.






Des places de parking spéciales
Françoise, 60 ans, Bruxelles

Nous devrions proposer des places de parking réservées aux femmes et qui se situeraient près de l'entrée du parking. Et comme le font déjà certaines communes, organisons des cours de self-défense gratuits pour les femmes.






Les mesures qui creusent le fossé
Adélaïde, 25 ans, Bruxelles

Il faut apprendre le respect aux parents pour qu'ils le transmettent à leurs enfants. Les mesures à court terme comme des sifflets ou des taxis uniquement féminins ne sont pas mauvaises mais, tout en offrant une première protection aux femmes, elles finissent par creuser le fossé entre les agresseurs et leur propre prise de conscience.






S’armer
Agnès, 23 ans, Woluwe-Saint-Pierre

Les femmes devraient pouvoir s'armer : un gilet pare-balles ou simplement un couteau ou un spray au poivre. Il faut pouvoir se dire qu'on peut se protéger si personne n'intervient. J’ai déjà réfléchi à une application qui permettrait d'appuyer sur un bouton dans les cas où on se sentirait en danger. Cette application enverrait notre localisation à des gardiens de la paix ou civils agréés pour raccompagner toute personne qui se sent en détresse jusqu'à l'endroit où celle-ci souhaite aller.






Changer cette société toxique
Laura, 28 ans, Liège

C’est la société qui doit changer : c’est ancré depuis bien trop longtemps. Notre société est sexiste et prône la masculinité toxique. Les femmes ne sont pas égales aux hommes et cela se renforce si elles sont racisées et plus précarisées. L’espace public doit être pensé pour toutes et tous et cela passe par la participation des citoyens. On peut faire des marches exploratoires, repenser les éclairages, permettre plus d’arrêts de bus, des campagnes de sensibilisation à la place des publicités, intervenir quand on le peut, désapprouver les comportements, donner de l’empowerment aux femmes. Cela passe aussi par de la représentation : comment se sentir à sa place quand les statues et les noms des rues ne représentent quasi que des hommes ? C’est nous rendre invisibles.






Ne plus grandir dans un climat de peur
Nathalie, 41 ans, Bruxelles

Je pense qu'en premier lieu, c'est un changement profond des mentalités dans toute notre société qui doit se faire. Que chaque fille puisse grandir dans un climat de sécurité et sans le sentiment et la croyance de devoir être prudente et de redouter de « provoquer » une agression. Que les garçons grandissent avec un profond respect des filles et un sincère sentiment d'équité. Ensuite, en cas d'agression ou d'abus d'une femme, il faut que ses paroles soient immédiatement prises au sérieux par son entourage mais également par les services publics, avec une profonde reconnaissance de la gravité des faits.






Autoriser le port d’armes dans la rue
Vanessa, 46 ans, Linkebeek

Nous devons proposer des cours de self-défense obligatoires dans le programme scolaire primaire et secondaire, autoriser le port d’armes dans la rue et renforcer la présence policière dans la rue.