Sur les traces de Kafka

Avant de monter "Le Procès", le Théâtre en Liberté arpente la ville de Prague. Pour mieux comprendre l’esprit de l’écrivain et La lettre au père. Mais aussi, ses amours, ses amis, ses angoisses…
Reportage en coulisse et en bonne compagnie.

Dans le procès, Bernard Gahide,à droite,  interprète le rôle de Kafka

Isabelle Debeir

Isabelle Debeir

Rendez-vous dès l’aube, près de trois mois avant la première du Procès, le 15 novembre, à l’heure du petit-déjeuner, celle à laquelle Joseph K fut réveillé par les fonctionnaires chargés de lui signifier son arrestation. Une absurdité, bien sûr, que va chercher à comprendre le Théâtre en Liberté et … en chemin vers Prague pour suivre les traces de Kafka, à l’heure où la capitale tchèque fête, de part et d’autre de la Sveltsa, les trente ans de la Révolution de Velours.

Avant d’arpenter la ville en tous sens, de s’imprégner, à la lueur de la lune, de l’atmosphère particulière du Vieux cimetière juif, de passer comme le héros du Procès, de la cathédrale Saint-Guy au Château, Hélène Theunissen, qui dort, rêve et mange Kafka depuis des mois, propose à son équipe un travail à la table; une immersion dans le cœur et l’esprit d’un écrivain majeur du vingtième siècle.

"Tout le monde sera sur le plateau tout le temps. J’envisage un travail très collectif qui racontera aussi notre collectif. C’est un roman qui nous trimballe dans plein de lieux différents: le palais de justice, la banque, la cathédrale, mais j’imagine une scénographie sobre avec des tables et des chaises, des portes plus petites que les comédiens et un pont inachevé pour incarner l’idée d’écrasement."

"Au début, j’imagine un rideau de fer... Chacun d’entre vous viendra raconter une anecdote personnelle, intime".

Et de poursuivre: "Kafka est né en 1883, à Prague, dans une famille de Juifs allemands qui avait de l’argent. Son père avait réussi à faire fructifier son commerce et sa mère aidait au magasin. Il a une pratique ennuyeuse du judaïsme. Ses deux frères meurent jeunes et il devient l’aîné par accident. Son père voulait qu’il reprenne ses affaires, mais Kafka est maladif et plaintif. Il a une peur bleue de son père. Il meurt, de la tuberculose, en 1924."

Toute la troupe est suspendue aux lèvres de la metteure en scène, qui leur raconte aussi les amours et relations difficiles de l’écrivain avec les femmes. Ainsi que la culpabilité qui a régi sa vie. Le vrai travail théâtral n’a pas encore commencé, mais cette mise en condition est une première entrée en matière.

Bernard Gahide dans le rôle de Kafka

Écrasé par un père dominant

Suivra la lecture de la célèbre Lettre au père de cinquante pages, que Kafka écrivit deux ans avant sa mort, mais n’expédia jamais.

Une missive de la plus haute importance pour qui veut comprendre la souffrance, la soumission, la fragilité, le rapport à l’autorité de l’écrivain hypocondriaque, écrasé depuis la plus tendre enfance par un père dominant, méprisant et humiliant, qui jamais ne lui laissa l’espace nécessaire pour exister.

Bernard Gahide en répétition du Procès de Kafka. Photo Isabelle Debeir.

Bernard Gahide en répétition du Procès de Kafka. Photo Isabelle Debeir.

En toute logique, c’est Bernard Gahide, alias Joseph K, qui les cheveux teints en noir jais depuis peu, dans la perspective du voyage d’étude et de la pièce à venir, entame la lecture. Il pose la lettre sur l’attaché-case en cuir fatigué, qu’il a pris soin d’emporter, et nous emmène dans l’intimité de cette relation complexe et éclairante. Assis en rond, les autres comédiens boivent ses paroles, s’immiscent dans l’esprit de Kafka, et prennent le relais lorsque, la bouche trop sèche, Bernard demande un peu d’eau.

Malgré la fatigue générale, des yeux qui clignent parfois, l’attention est palpable et l’envie de mieux connaître Kafka, de plus en plus perceptible

"Très cher père,

Tu m'as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d'habitude, je n'ai rien su te répondre, en partie justement à cause de la peur que tu m'inspires, en partie parce que la motivation de cette peur comporte trop de détails pour pouvoir être exposée oralement avec une certaine cohérence. Et si j'essaie maintenant de te répondre par écrit, ce ne sera encore que de façon très incomplète, parce que, même en écrivant, la peur et ses conséquences gênent mes rapports avec toi et parce que la grandeur du sujet outrepasse de beaucoup ma mémoire et ma compréhension.

J’aurais été heureux de t’avoir pour ami, pour chef, pour oncle, pour grand-père, même (mais moins évidemment) comme beau-père. C’est comme père que tu étais trop fort pour moi, en particulier parce que mes frères sont morts tout petits, que les sœurs sont venues bien après, j’ai donc dû supporter le premier choc tout seul, et j’étais bien trop faible pour cela. […]

Ta menace : "Pas un mot de réplique" et ta main levée m’accompagnent depuis toujours.

"Se marier, fonder une famille, accepter tous les enfants qui naissent, les faire vivre dans ce monde incertain et même, si possible, les guider un peu, c'est là, j'en suis persuadé, l'extrême degré de ce qu'un homme peut atteindre."

Bernard Gahide. Photo Isabelle Debeir

La visite de Prague

Le lendemain matin, la guide Lucia nous emmène sur les traces de Kafka, en commençant sa visite, par la maison où il est né, à la limite du ghetto, qui n’existait plus à cette époque, à la frontière des mondes juif et catholique.

Sa mère, une femme spirituelle, vient d’une famille de savants et le petit Franz a hérité de sa sensibilité. Son sens du devoir et de la discipline lui viendra plutôt du côté paternel.

Nous découvrons ensuite la place de la Vieille-Ville où la famille, qui a changé en tout quatorze fois d’appartement, aura déménagé à plusieurs reprises.

Derrière cette place, se trouvent l’école primaire et le lycée où l’écrivain suivit ses études, en allemand. Raison pour laquelle il écrivit ses romans dans la langue de Goethe, qu’il maîtrisait parfaitement. "J’ai demandé à Bernard s’il se sentait capable d’apprendre quelques phrases, en allemand, précise Hélène Theunissen. Il m’a répondu qu’il le parlait..."

Prague. Vieille ville.

Au Musée Kafka

Incontournable, au programme de ce voyage d’étude, la visite du musée Kafka, qui fascine Hélène Theunissen. Bien agencé, avec sa muséologie soignée, il propose une véritable plongée dans la vie de l’écrivain, vidéos d’époque à l’appui. On y découvre surtout les manuscrits de la Lettre au père, lue la veille par la troupe.

Hélène demande à Hubert Amiel, chargé de réaliser le teaser, de filmer ces écrits. Ainsi qu’à Vincent Bresmal, vidéaste du spectacle

On ne sait jamais. Cela pourrait faire des images.

Prague

Jacqueline Bollen dans le rôle de Madame Grubach

Jacqueline Bollen dans le rôle de Madame Grubach

L’éternel fiancé

L’occasion aussi d’admirer le premier chapitre du Procès, et d’en savoir plus sur la vie sentimentale compliquée de Kafka, l’éternel fiancé, titre choisi par Jacqueline Raoul-Duval pour son roman hybride. "Il ne m'est possible d'aimer que si je peux placer mon objet tellement plus au-dessus de moi qu'il me devient inaccessible", écrivait-il à son ami Max Brod, en 1921.

Et sur les quatre femmes de sa vie.

A commencer par Felice Bauer, qu’il n’épousa jamais et avec qui il rompit deux fois ses fiançailles. Il avait pourtant commencé à aménager un appartement pour eux deux au Palais Wallenstein, siège actuel du Parlement. Il s’était d’abord concentré sur le premier étage, mais son loyer trop élevé le contraignit à se diriger vers un deux-pièces, plus accessible, au quatrième étage. Malgré cela, il ne franchit jamais le pas décisif estimant sans doute qu’il n’y avait pas de place pour le mariage dans le mode de vie qu’il avait choisi. Et auquel il tenait. "Comment peut-on trouver plaisir au monde, à moins que ce ne soit une fuite ?" écrivait-il dans son Journal, quand il ne s’adressait pas directement à Milena. Mon besoin d'une correspondance ininterrompue avec toi n'a pas son origine dans l'amour, mais dans ma malheureuse disposition d'esprit".

S’ensuit un portrait de Milena Jesenska, femme communiste, avec laquelle il vécut une histoire qui ne le mena pas plus au mariage que la précédente. Mais qui fut passionnée. Elle avait 20 ans, lui 37. L’anxiété finit par l’emporter. "Ces lettres en zigzag doivent cesser, Milena, elles nous rendent fous. Je ne peux tout de même pas garder un ouragan dans ma chambre"

Son père s’opposa fermement à sa liaison avec Julie Wokryzek et finalement, c’est avec Dora Diamant qu’il finit ses jours. Il ne se marièrent jamais non plus, mais elle l’accompagna au sanatorium de Kierling, en Autriche, lui tenant la main jusqu’à son dernier souffle, lorsque, le 3 juin 1924, la tuberculose, dont il souffrait depuis 1917, eut raison de lui.

Buste de Kafka. Oeuvre d'art contemporain

Buste de Kafka. Oeuvre d'art contemporain

Riche en émotion

Retour à la maison, rue Gorazdova, en admirant la ville de nuit, éclairée de mille feux, et animée par l’envol inattendu, au pied du Pont Charles, d’une véritable nuée de mouettes. On aurait pu prendre le tram pour rentrer, mais tout le monde a préféré marcher, affin de se dérouiller les jambes, mais surtout de s’inspirer de l’atmosphère éclectique et unique de l’ancienne capitale de Bohême. La visite de la ville ayant duré plus longtemps que prévu, la première lecture de la deuxième, et non dernière, version de l’adaptation de Hélène Theunissen est reportée au lendemain. La fin de la Lettre au père suffira amplement pour le samedi soir, après une journée dense et riche en émotion. Le lendemain matin, pendant que Prague s’anime, que les touristes, particulièrement nombreux en ce jour de célébration des trente ans de la Révolution de Velours, s’agglutinent sur les trottoirs, que les taxis refusent de prendre certaines courses car le centre est fermé à la circulation et les détours risquent de coûter cher au client, le Théâtre en Liberté découvre, en toute sérénité, le texte d’Hélène Theunissen pour un nouveau travail à la table, durant lequel chacun s’empare déjà de son rôle.

La mise en abîme

Bonne surprise, les coupes réalisées pour cette deuxième version s’avèrent efficaces, ce qui permettra d’ajouter d'autres extraits sans, pour autant, que la représentation ne dépasse les deux heures trente au-delà desquelles il est parfois difficile de maintenir l’attention des spectateurs.

"Je vais pouvoir regonfler un peu, mais pas excessivement, déclare la metteure en scène. Donnons-nous un bon quart d’heure de texte en plus.

Les pages qui se tournent, c’est de l’air, aussi. Tout comme quand vous changez de lieu, déplacez les tables… Cette chorégraphie doit être extrêmement soignée".

"Et la place du châtieur?", demande Bernard. "Je la trouvais plus forte dans la première version".

"Et la scène du sexe? Tu sais que c’est le troisième de tes spectacles dans lequel je me fais prendre par derrière", sourit Sylvie Peredejew. La discussion se poursuit…

"Ce qui est beau ici, c’est le théâtre dans le théâtre, cette mise en abîme.Vous n’imaginez pas à quel point ce roman est magnifique."

Prague

Au Vieux cimetière juif

L’après-midi de ce troisième jour de travail sera consacré à la visite du Vieux cimetière juif, un lieu chargé d’histoire, que l’on découvre après s’être recueilli devant les quatre-vingt mille noms de déportés inscrits en lettres rouges et noires sur les murs de la synagogue, où l’on voit également les noms des camps vers lesquels les Praguois ont été emmenés.

Bouleversants encore, les dessins d’enfants qui illustrent leur voyage dans les trains de l’enfer. Et au dehors, cet enchevêtrement de tombes, superposées les unes aux autres, où reposent douze mille Juifs, à quelques mètres à peine de la maison natale de Franz Kafka qui, enfant, en longea souvent les murs.

Entre répétition, visite incontournable du château, recueillement dans la cathédrale, shopping souvenirs et chocolat chaud au calva dans un café Art déco, le voyage renforce les liens scellés dès le premier jour. Une belle aventure s’achève, avant celle de la scène, de la vérité du théâtre, et de sa liberté.

Le vieux cimetière juif

Le vieux cimetière juif

"Le Procès de Kafka est une métaphore de l’antisémitisme"

La metteure en scène Hélène Theunissen nous dit les raisons de son choix, son admiration pour l’écrivain, son excitation à l’aube d’un voyage d’étude, avec le Théâtre en Liberté, à Prague.

Figure connue et lumineuse de la scène belge, Hélène Theunissen a établi ses quartiers au Théâtre des Martyrs, après avoir foulé les planches du National, avec ses directeurs successifs - Jacques Huysman, Jean-Claude Drouot, Philippe van Kessel - , du Rideau - avec Claude Étienne - du Poche, du Parc et bien d’autres lieux encore. Peu à peu, tout en préservant sa chère autonomie, elle s’est rapprochée du Théâtre en Liberté, compagnie fondée par son mari, Daniel Scahaise.

Avec les années, qui semblent n’avoir aucune prise sur elle, l’envie de passer à la mise en scène s’est profilée et c’est sur Les mémoires de deux jeunes mariés de Balzac qu’elle jettera son dévolu pour un spectacle fondateur qui assoira sa confiance en elle, nous confie-t-elle, à l’aube, dans un demi-sommeil, mais clairvoyante, dans l’avion qui nous mène à Prague, pour un séjour d’immersion sur les traces de Franz Kafka.

Lorsque Daniel Scahaise a quitté la compagnie, Hélène Theunissen et ses camarades de troupe ont repris le flambeau, et ont choisi de transformer cette équipe en collectif, avec, pour principal objectif, de porter à la scène des œuvres littéraires, théâtrales, ou romanesques fortes, à caractère humaniste, dont la forme littéraire est exigeante. Essayer également de monter des spectacles qui regroupent un grand nombre de comédiens pour faire vivre l’esprit de collectif. Sans oublier de choisir des œuvres en lien avec notre société, de garder la curiosité sur le marché d’aujourd’hui et de rester attentif au public jeune, le Théâtre des Martyrs accueillant un grand nombre de classes, et assurant de nombreuses animations dans les écoles.

Hélène Theunissen

L'interview de Hélène Theunissen

Pourquoi avoir choisi de monter Le Procès de Kafka, une œuvre passionnante mais dense, complexe voire difficilement accessible?

Nous travaillons, en quelque sorte à l’envers. Tous les deux ans, on essaye de monter un spectacle qui nous rassemble tous et qui parle notre langage commun. Nous cherchons une œuvre qui va pouvoir convoquer le groupe et, qui répond à nos challenges artistiques. Je suis partie en vacances avec plein d’idées dans la tête, des romans et des pièces de théâtre où chacun pourrait avoir un rôle. J’ai pris Le Procès en dernière minute. Je l’ai lu, et au bout de 40 pages, je me suis dit: OK. C’est cela! Car la distribution s’est imposée avec Bernard Gahide dans le rôle de Joseph K.

Qu’est-ce qui vous a convaincue?

Le sujet m’est apparu tout de suite comme un grand questionnement qu’on ne parvenait pas à dénouer, mais cela éveillait ma curiosité. J’y voyais, en outre, des liens avec la société d’aujourd’hui, la politique, la métaphysique, la psychanalyse, l’humain. J’ai ressenti une urgence. J’ai aussi été très attirée par les qualités de l’écriture. Je me suis dit qu’il fallait rapidement l’adapter. D’autant que la traduction de Jean-Pierre Lefebvre, dans la Pléiade, respecte la rigueur de l’écriture. Voilà pourquoi l’adaptation ne sera pas seulement théâtrale. On va garder de la matière romanesque et certains dialogues du roman.

Vous avez donc passé une bonne partie de vos vacances avec Kafka?

Oui, j’ai fouillé toute l’histoire du roman. j’ai découvert que Kafka l’a commencé en 1914 et a mis un temps fou pour l’écrire. Il ne l’a d’ailleurs jamais achevé. Il avait écrit une dizaine de cahiers et de fragments du Procès et a demandé à son éditeur de les brûler. Heureusement, après sa mort, celui-ci a désobéi. Il a récupéré des morceaux et essayé d’y mettre de l’ordre, d’où l’aspect chaotique du roman, déconstruit, qui concourt au chaos humain de l’histoire, tant sur la forme que sur le fond. C’est aussi l’histoire du roman qui m’intéresse, que l’on racontera en plongeant dans l’œuvre de Kafka, qui est une grande énigme. Je veux rester dans le questionnement, donner à voir, à entendre et laisser à chacun son libre-arbitre. Kafka est juif. Jospeh K, c’est lui, bien sûr. S’il est arrêté, nous nous disons immédiatement que c’est parce qu’il est juif et que ce Procès est une métaphore de l’antisémitisme, mais , en creusant le texte , nous découvrons qu’il nous ouvre beaucoup d’autres pistes de lectures , plus métaphysiques, qui sont parfois oubliées et que je souhaite déployer également.

Vous vous êtes également beaucoup intéressée à ses rapports avec son père, bien décrits dans la Lettre au père, jamais envoyée…

Son père était un commerçant, un bourgeois. Il était despotique, tyrannique, autoritaire. Il voulait que son fils fasse les meilleures études. Voilà pourquoi Franz Kafka a fait le droit et a travaillé dans une compagnie d’assurances alors que son rêve était de devenir écrivain. Il écrivait beaucoup, mais son père a toujours dénigré son travail d’écriture. Franz Kafka a toujours souffert de n’être pas à la hauteur des espérances de son père , d’où son sentiment immense de culpabilité.

Il devait travailler, subvenir à ses besoins.

Son œuvre ne cesse de parler de ces rapports dominant-dominé, mais surtout de la servilité du dominé face au processus des dominants. Il faut savoir qu’en Allemand, Der Prozess signifie non seulement Le Procès mais aussi Le Processus.

Ce voyage à Prague est-il important pour la troupe?

Très. Il va permettre à chacun de s’imprégner de la vie de Franz Kafka, de percevoir l’atmosphère de la ville. Kafka a toujours voulu aller à Vienne et à Berlin, où la vie culturelle était dense, mais il est resté à Prague où se passe Le Procès, même s’il ne la cite jamais.

L’expérience collective de la ville est une aventure. On va expérimenter les premières lectures dans cette ville que l’auteur a respirée.

Ce sera une étape importante dans notre travail.Nous allons voir des choses, entendre des sons, toucher des pierres… Et nous sortirons de ce voyage habités autrement par l’œuvre. Cela changera le résultat final. J’y crois profondément.

Bruxelles, du 5 au 25 mars, au Théâtre des Martyrs. Infos: billetterie@theatre-martyrs.be ou 02.223.32.08.