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L’IVOIRE
de BOKO HARAM

Par Aurélie Moreau & Mélanie Wenger

Autrefois considéré comme un problème environnemental, le commerce illégal d'ivoire a changé de nature et de dimension. Il prend désormais des proportions considérables, transnationales, mondiales. Au Cameroun, il s'est en partie criminalisé, finance des milices rebelles et/ou terroristes, favorise la prolifération des armes et l'instabilité régionale. Les groupes armés ne braconnent pas seulement l'éléphant ; ils interviennent également comme intermédiaires. Des filières transnationales, issues d'un braconnage de proximité, alimentent en effet le Nigeria et la République Centrafricaine. Les braconniers, les commanditaires et les multiples entremetteurs ne savent rien – ou presque – du reste du réseau mais bénéficient de la complicité de l'armée, de commerçants, de gardes forestiers, de la police, de douaniers, de représentants du système judiciaire et de membres de la classe politique camerounaise.L'ivoire transite non seulement par l'Afrique de l'Est, la France ou la Belgique (avant d'atteindre la Chine) mais approvisionne également le Sahel ainsi que le Nord du Nigeria en partie occupée par Boko Haram. Or, depuis fin 2013, la secte terroriste tente de percer les défenses du Cameroun, le long de sa frontière Nord-Ouest.


Outre-Atlantique, le film "Last Days" (produit par la réalisatrice et scénariste américaine Kathryn Bigelow) a créé la polémique. Le monde de la conservation soupçonne l'implication de groupes armés, voire terroristes, sur base de faits plus ou moins tangibles selon les cas, mais il reste également prudent. Il s'agit d'un phénomène mal documenté, quoique particulièrement médiatisé. Le trafic d'ivoire revêt mille et une formes, liées notamment au crime organisé transfrontalier, et demeure avant tout une question d'opportunité. Il n'existe pas un type de filière, un type de braconnier, un type de commanditaire, un type de trafiquant. C'est une hydre à 50 têtes que "La Libre Belgique" a modestement tenté de photographier, du Cameroun au Nigéria, en passant par la Belgique. En suivant les routes susceptibles de mener à Boko Haram.

CHAPITRE 1

Bruxelles
au centre du trafic





CHAPITRE 2

Routes
de l'ivoire





CHAPITRE 3

Les Bakas,
entre deux feux





CHAPITRE 4

Le Nord :
zone de non-droit





L’équipe - Chef de projet



Aurélie
MOREAU

Journaliste

Mélanie
WENGER

Photographe

Gilles
MILECAN

Chef de LaLibre Culture

Etienne
SCHOLASSE

Responsable information graphique





L’équipe - Infographie



Lorge
DIDIER

Infographiste

Astrid
T'SERSTEVENS

Infographiste

Raphael
BATISTA

Web Designer

Source vidéo : Youtube - Last Days

2016 - Dossier L’ivoire de Boko Haram