Guatemala 1954, l'adieu à la démocratie

Il y a 65 ans, le gouvernement démocratique du Guatemala s'effondre. Un coup d'État mené dans l'ombre par la CIA et la United Fruit Company. Récit d'une partie d'échecs à l'issue incertaine.

En général, ça commence avec un air de guitare. Quelques notes, pas trop de fioritures. Et des regards, beaucoup de regards. On se fixe en très gros plans pour de longues minutes de tension. Un œil sur l’autre, l’autre sur le pistolet. Soudain, la trompette fige le décor et tout s’emballe. Pour un duel à trois, à Sergio Leone et Ennio Morricone. Et ça dure, parce que tous ont beaucoup à y perdre, et parce que tous ont beaucoup à y gagner.

L’histoire accroche parce qu’elle paraît simple. Mais à la fin, les dés sont pipés. L’on se rend compte que l’auteur ne nous a pas tout dit, qu’il manque des éléments de récit. Pour continuer, il faut s’éloigner de l’ouest américain, du western spaghetti.

Nous sommes au Guatemala en 1954 et le régime démocratique en place s’apprête à subir un coup d’État. Pour un duel entre le président Jacobo Arbenz et un ex-officier de l’armée, Carlos Castillo Armas. À la réalisation, une organisation aux rouages bien huilés, la CIA.

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