À la frontière gréco-turque

Empêcher les migrants d'entrer en Europe,
sauver ceux qui y parviennent

Il n’y aura pas d’embarcations pneumatiques ce soir. Vous voyez ces deux lumières intenses ? Ce sont des bateaux de pêche turcs. Ils éclairent trop la mer, les bateaux de migrants seraient facilement repérables. On ne sait pas à quel point les trafiquants d’êtres humains préparent les traversées. Prennent-ils en compte la hauteur des vagues, la lumière de la lune, la force du vent ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que le trafic d’êtres humains est un business comme un autre et ils doivent en prendre soin pour avoir des clients. Ils ne prendraient pas le risque que ceux-ci soient vus dans les eaux turques.

Presque pleine, la lune éclaire les deux côtes séparées par 6 miles nautiques, soit à peine 11 kilomètres. Le ciel est dégagé, les vagues font moins d’un mètre, le vent vient du sud-sud-est et souffle avec une force de 7 nœuds. Le commandant de bord, Joao Lourenço, s’approche lentement des eaux territoriales turques. Malgré la clémence de la météo et l’éclairage lunaire, ses deux moteurs Yamaha ne peuvent lâcher la puissance de leurs 300 chevaux. Pour l’œil nu, il est quasiment impossible de repérer qui que ce soit et donc possible de se heurter à ceux qui naviguent sans éclairage.




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