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Gouvernement Michel II

Charles Michel

Charles Michel

Premier ministre

Détails

MR

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Charles Michel

Premier ministre

Fils du Ministre d’Etat Louis Michel, il est plongé dans la politique depuis son adolescence. A 24 ans, il décrochait déjà le maroquin ministériel des Affaires intérieures au sein du gouvernement wallon.
Il fut également ministre de la Coopération au développement, de 2007 à 2011. Depuis, le bourgmestre de Wavre était président du MR.

Vice-premiers ministres

Didier ReyndersDétails

MR

  • Affaires étrangères et européennes
  • Beliris et institutions culturelles fédérales
  • Défense
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Didier Reynders

Vice-premier ministre

Didier Reynders a pris goût aux voyages, il en reprend donc pour cinq ans. On peut le comprendre. Avec la (très) haute estime de lui-même qui est la sienne, le libéral doit sans doute penser que, pour rencontrer des personnalités dignes de son rang, il faut franchir les frontières de notre petit pays.

Sévère, pensez-vous (peut-être). On force le trait, certes. Mais en rempilant aux Affaires étrangères, faute d’avoir emporté le poste de Commissaire européen (satané CD&V !), Didier Reynders n’a-t-il pas fait le choix (comme Charles Michel, diront les mauvaises langues) de privilégier le prestige d’une fonction très en vue, au détriment de la défense des intérêts du MR, et des francophones en général, dans une majorité dominée par le nord du pays ? Parti la plupart du temps aux quatre coins de la planète, le vice-Premier Reynders sera-t-il en mesure d’appuyer son compagnon (façon de parler) de parti, tenu à une certaine réserve en tant que Premier ministre ? Poser la question, c’est y répondre. Probablement que Charles Michel, son meilleur ennemi, s’est dit "bon débarras". Pas sûr que ce soit là sa meilleure décision.

Le talent et l’expérience politique de Didier Reynders auraient pourtant été bien utiles au jour le jour dans cet attelage suédois si particulier, qui requerra du MR une vigilance de tous les instants. Car du talent, il en a, chacun le sait, lui en premier. Juriste, président de la SNCB à 28 ans, ministre depuis 1999, vice-Premier depuis 2004, parfait bilingue (une denrée rare au MR), le Liégeois d’Uccle possède à lui seul davantage de métier que le reste des Réformateurs du gouvernement (Michel compris, d’ailleurs).

L’exil plutôt que l’affront
Fils spirituel de Jean Gol, Didier Reynders en a hérité une intelligence politique hors norme, qui porterait davantage de fruits si elle s’accompagnait d’une intelligence relationnelle, en lieu et place de cette arrogance et de cet humour cassant qui fait tant rire ses amis, mais énerve ou humilie ses adversaires.

Un temps pressenti Premier ministre, un moment si proche de la Commission, Didier Reynders, en quelque sorte dindon de la farce suédoise, était finalement condamné à vivre dans l’ombre de Michel Ier. Plutôt que cet affront, Didier Reynders a choisi l’exil. Et Charles Michel ne l’a pas retenu.

Kris PeetersDétails

CD&V

  • Emploi
  • Economie
  • Protection des consommateurs
  • Lutte contre la pauvreté et de l'Egalité des chances
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Kris Peeters

Vice-premier ministre

L’homme derrière lequel tout un parti s’était rangé, durant la campagne électorale, pour limiter la casse que subirait immanquablement le CD&V. Les élections sont passées et les sociaux-chrétiens ont dû se résoudre à laisser la ministre-présidence du gouvernement flamand à Geert Bourgeois, chef de file régional de la N-VA. On pensait donc la voie du 16 rue de la Loi toute tracée pour l’atout charme du CD&V, son George Clooney, comme on l’appelle parfois. Il n’en fut rien. Les sociaux-chrétiens démocrates flamands finirent par effectuer une des volte-face inattendues dont ils ont le secret : pas question de prendre le poste de Premier délaissé par la N-VA. Préférant assurer le siège de commissaire européen de Marianne Thyssen, le CD&V a donc obligé Kris Peeters à s’effacer quelque peu.

Le champion électoral du parti (qui a toutefois déçu le 25 mai) devra donc se "contenter" d’un poste de vice-Premier ministre. Les dernières négociations de la "suédoise" ont permis au CD&V de lui réserver un portefeuille "socio-économique" correspondant à son profil. Il hérite en effet de l’Emploi et de l’Economie. L’Emploi permettra à cet ancien représentant du monde patronal de mettre en avant les efforts du gouvernement en matière de compétitivité des entreprises. Mais il aura aussi à assumer les conséquences d’une politique plus droitière vis-à-vis des demandeurs d’emploi.

La Région flamande dans la peau
Une position qui ne sera pas forcément facile à assumer face à la gauche syndicale de son propre parti qui n’est déjà pas très heureuse. On la dit déçue en effet d’un manque de politique à l’accent plus "social" dans l’accord de gouvernement suédois. Kris Peeters sera aussi en première ligne dans la défense du pilier chrétien au sein du gouvernement. Les suites du dossier Arco, concernant le remboursement des pertes des coopérateurs du Mouvement ouvrier chrétien en Flandre ne manqueront pas d’alimenter l’actualité des prochains mois.

Ce sera l’épreuve du feu fédéral pour un Kris Peeters dont l’image colle d’abord à l’institution régionale (il assura la ministre présidence entre 2007 et 2014). Auparavant, cet homme fort du CD&V avait modernisé le NCMV (Nationaal Christelijk Middenstandsverbond), organisation patronale représentant les PME, devenu Unizo.

Alexander De CrooDétails

Open VLD

  • Coopération au développement
  • Finances
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Alexander De Croo

Vice-premier ministre

Comme Charles Michel, Alexander De Croo a dû se faire un prénom. Mais aujourd’hui, à l’instar du Premier ministre, s’il se promène en rue avec son père, on demandera qui est ce monsieur barbu à côté du vice-Premier ministre libéral.

Alexander De Croo, fils d’Herman, dinosaure de la politique belge, restera donc bien le vice-Premier Open VLD au gouvernement fédéral. S’il n’a pas dû s’effacer face à Maggie De Block, c’est tout de même celle-ci qui rafle le portefeuillle le plus important des libéraux, à savoir les Affaires sociales et la Santé. L’ex-ministre des Pensions (portefeuille qu’il cède sans doute volontiers au MR Daniel Bacquelaine, à l’heure de réformes particulièrement impopulaires) devra, lui, se contenter de la Coopération au développement et des Entreprises publiques (et encore, sans la SNCB). Ceci dit, dans un gouvernement de droite qui pourrait envisager de céder des parts de Belgacom ou de bpost, ce poste pourrait tout de même se révéler stratégique.

Alexander De Croo, à classer parmi les plus libéraux des libéraux, s’est longtemps tenu à l’écart de la politique, qui devait pourtant être présente à la maison familiale de Brakel, en Flandre orientale. Ingénieur formé à Solvay et diplômé de l’école de management de l’Université de Chicago, il a débuté sa carrière comme consultant au Boston Consulting Group, avant de fonder sa propre entreprise de conseil en matière de propriété intellectuelle.

La politique, il n’y arrive qu’en 2009, année où il se présente, sans succès, aux élections européennes. Dans la foulée, il briguera et obtiendra, aux dépens de… Gwendolyn Rutten, la présidence de l’Open VLD, sans jamais avoir occupé aucun mandat politique. Son moment de célébrité, c’est en 2010 qu’il l’obtiendra lorsque, lassé de voir le gouvernement Leterme se casser les dents sur le dossier de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, il "retirera la prise" de la négociation, et fera sortir son parti de la coalition. S’en suivront la chute du gouvernement, et la plus longue crise belge. Dans le gouvernement suivant, il remplaça Vincent Van Quickenborne aux Pensions lorsque celui-ci devint bourgmestre de Courtrai, ce qui lui offrit l’occasion de mémorables prises de bec avec la vice-Première socialiste Laurette Onkelinx, son exacte opposée sur bien des questions.

Ministres

Pieter De CremDétails

CD&V

  • Sécurité et Intérieur
  • Commerce extérieur adjoint au ministre du commerce extérieur
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Pieter De Crem

Secrétaire d'Etat

Sur un siège éjectable (d’avion de chasse ?) vu la montée de Kris Peeters au fédéral, Pieter De Crem sauve finalement la mise en décrochant le Commerce extérieur. Il devrait donc plus qu’à son tour accompagner les missions économiques princières, ce qui, à notre humble avis, n’est pas vraiment pour lui déplaire. Quittant sa charge à la Défense, il y a certes initié un plan de redéploiement qui permit de dégraisser les effectifs de la "grande muette", mais a aussi déçu pas mal de militaires d’active tout comme les "anciens" en restreignant les moyens pour le devoir de mémoire…

Koen GeensDétails

CD&V

  • Justice
  • Régie des bâtiments
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Koen Geens

Ministre

L’Anversois Koen Geens est un surdoué... Fils unique (il a perdu son père alors qu’il n’avait pas un an), il a mené de brillantes études de droit à la KULeuven et à Harvard avant de fonder le prestigieux cabinet Eubelius et de donner cours de droit fiscal et de droit des sociétés à la KUL.

En politique, il n’avait à son actif que le titre de chef de cabinet du ministre-Président flamand Kris Peeters (CD&V), entre 2007 et 2009, quand son parti l’a appelé, en 2013, à remplacer Steven Vanackere, démissionnaire. Aux élections du 25 mai, il était tête de liste, à la Chambre, dans le Brabant flamand et a obtenu près de 46 000 voix de préférence. Ce grand-père (il l’est six fois) très pince-sans-rire est partisan du confédéralisme. Parfait bilingue, Koen Geens se qualifie lui-même de réaliste.

Il va devoir gérer une institution dont les membres tentent de digérer une réforme du paysage judiciaire très controversée et régler le dossier, lui aussi très polémique, de l’aide juridique. Notamment.

Thierry Rogé

Philippe De BackerDétails

Open VLD

  • Télécoms
  • Agenda numérique
  • Poste
  • Lutte contre la fraude fiscale et sociale
  • A la mer du Nord
  • Protection de la vie privée
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Philippe De Backer

Secrétaire d'Etat

Marié, père d’une petite fille, Philippe De Backer se décrit comme un “rebelle responsable”. C’est au cours de ses études en biotechnologies à l’université de Gand qu’il a contracté le virus politique. Président des jeunes VLD au début des années 2000, cet inconditionnel de la série télévisée “House of Cards” a mis un temps sa carrière politique entre parenthèses pour s’installer au Luxembourg, où il a travaillé pour un fonds de capital à risque. Son retour à la politique a eu lieu en 2011, comme député européen.

Maggie De BlockDétails

Open VLD

  • Santé
  • Affaires sociales
  • Asile et migrations
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Maggie De Block

Ministre

Au sortir d’un secrétariat d’Etat à l’Asile et à la Migration où elle n’aura laissé personne indifférent, entre les fans de sa rigueur et les détracteurs d’une gestion dépourvue d’humanité, Maggie De Block se voit confier les Affaires sociales et la Santé.

Les médecins apprécieront sans doute de voir confier ce ministère à l’une des leurs, le Dr De Block, généraliste brabançonne formée à la VUB. D’autant que les défis ne manquent pas dans le secteur, à commencer par la réforme du financement des hôpitaux et des honoraires des spécialistes, une potentielle révolution.

Hyperpopulaire dans les sondages d’opinion, au point que beaucoup la voulaient au poste de Premier ministre, Maggie De Block va devoir confirmer qu’elle est la femme de la situation, à la tête d’un portefeuille autrement plus large, et dans un contexte d’austérité, où la Santé devra fournir sa part d’efforts. La période de grâce de Super-Maggie va-t-elle se poursuivre ?

SophieWilmèsDétails

MR

  • Budget
  • Loterie nationale
  • Fonction publique
  • Politique Scientifique
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Sophie Wilmès

Ministre

A 40 ans, Sophie Wilmès remplace Hervé Jamar au poste de ministre du Budget du gouvernement fédéral. Peu connue sur la scène nationale, cette élue à la Chambre depuis un peu plus d'un an accède soudain à la notoriété en étant désignée à une fonction connue pour son aridité.

Sophie Wilmès est la fille de feu Philippe Wilmès, professeur d'économie à l'UCL, régent de la Banque nationale et administrateur de nombreuses sociétés privées et publiques. Licenciée en communication appliqué de l'IHECS et en gestion financière de l'Institut supérieur Saint-Louis, elle a été gestionnaire financière à la Commission européenne avant d'être conseillère dans un cabinet d'avocats d'affaires. Une fonction qu'elle quittera en 2007.

Conseillère communale à Uccle entre 2000 et 2006, elle est ensuite élue à Rhode-Saint-Genèse où elle est échevine des Finances. Elle y connaît quelques déboires quand la commune doit mettre en œuvre la politique de la Région flamande de gestion par cycle. Elle siégera aussi au conseil provincial du Brabant flamand. Depuis 2013, elle est présidente de la section MR pour la périphérie bruxelloise.

Alexis Haulot

Denis DucarmeDétails

MR

  • Classes moyennes, indépendants et PME
  • Agriculture
  • Intégration sociale
  • Grandes villes
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Denis Ducarme

Ministre

Lors de la formation du gouvernement Michel, en octobre 2014, on le voyait ministre de la Défense.Pour lui, la “grande muette” devait surtout être plus… militaire qu’humanitaire, ce qui l’opposa plus qu’à son tour à André Flahaut lorsqu’il occupait le cabinet de la rue Lambermont.

Ce plutôt “fort en gueule” se retrouva donc comme chien de garde du libéralisme francophone au Parlement, toujours prêt à sortir ses crocs contre ceux qui attaqueraient Michel Jr. L’heure était venue de le récompenser de cette vigilance récurrente et le voilà donc (futur) ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME, de l’Agriculture et de l’Intégration sociale.

Ce laïque de conviction, qui plaida infatigablement pour une séparation plus stricte des Eglises et de l’Etat, est un homme de dialogue comme on a pu en juger à moult reprises dans des débats publics mis sur pied par des institutitions de tous bords et de toutes obédiences

Daniel BacquelaineDétails

MR

  • Pensions
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Daniel Bacquelaine

Ministre

Seul reyndersien pur jus de l’attelage fédéral, Daniel Bacquelaine, bourgmestre de Chaudfontaine (province de Liège) et docteur en médecine hérite de la douloureuse compétence des pensions. C’est donc lui qui sera chargé de piloter la réforme annoncée par le gouvernement "suédois". C’est, concrètement, lui que les syndicats étrilleront s’il ne parvient pas à faire passer la mesure.

Député fédéral depuis 1994, il a le profil plutôt rond de l’homme qui ne fait pas de vagues. Certains le qualifient même de consensuel. Si ce n’est pas forcément une très grande qualité, c’est loin d’être un vilain défaut. Lors des dernières élections présidentielles au sein du MR, il avait été chargé par le clan Reynders de se présenter face à Charles Michel. Il avait fait, à l’époque, un score plus qu’honorable. Il devra abandonner son poste de chef de groupe à la Chambre, qu’il occupe depuis quasiment 20 ans. Un véritable record.

Marie Christine MarghemDétails

MR

  • Energie
  • Environnement
  • Développement durable
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Marie Christine Marghem

Ministre

La première échevine de Tournai espérait la Justice, elle aura l’Energie. C’est elle qui devra répondre à toutes les questions relatives au risque de black-out. Un dossier pas forcément réjouissant. Mais la première échevine de Tournai, véritable machine à voix et rivale de son bourgmestre Rudy Demotte (PS), a suffisamment de personnalité pour s’imposer et ne pas s’en laisser conter par une opposition qui lui sera hostile.

Si elle a du caractère, Marie Christine Marghem devra aussi s’en méfier. L’avocate hennuyère, bonne oratrice et obstinée, devra sans doute apprendre à encaisser quelques coups sans forcément les rendre. Elle s’est particulièrement illustrée au sein de la Commission abus sexuel dans l’Eglise. Elle est aussi la représentante de la tendance MCC du MR au sein de ce gouvernement fédéral

Jean-Luc Flémal

François BellotDétails

MR

  • Mobilité (Sncb et Skeyes
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François Bellot

Ministre

Bourgmestre depuis 20 ans, député wallon depuis 2014, président de la commission “sécurité du rail” après l’accident de Buizingen en 2010, François Bellot pourrait presque passer pour le fidèle mais discret régional de l’étape. Ce serait mal le connaître. Derrière son allure posée, il cache un CV impressionnant.

Ingénieur civil, ingénieur en gestion des entreprises et licencié en sciences politiques, François Bellot est surtout diplômé de l’Ena (l’Ecole nationale d’administration), ce prestigieux établissement qui a formé de nombreux ténors de l’Hexagone.