TERMINA'SPORT

DES ROBOTS SPORTIFS DE HAUT NIVEAU ?

Des robots tondeuses aux robots chirurgiens, les robots sont de plus en plus présents dans le fonctionnement de notre société. Une généralisation qui touche maintenant presque tous les domaines de notre vie quotidienne. TOUS ? Non ! l’irréductible milieu du sport de haut niveau résiste encore et toujours à l’envahisseur robotique, enfin presque. En effet alors que des robots commencent à être capables de rivaliser avec leurs homologues humains, le milieu du sport est en pleine mutation.

Dans le cadre du rendez-vous dominical "C’est pour demain!", LaLibre.be vous invite à découvrir le prologue d’un futur peuplé de robots athlètes.

La Coupe du monde de football (des robots)

La compétition de robots, qui est restée longtemps du domaine de la science-fiction, a beaucoup bénéficié ces dernières années des avancées technologiques en intelligence artificielle et en robotique. C'est il y a deux décennies que tout commence vraiment avec la création en 1997 de la première compétition ouverte seulement aux robots: La RoboCup.

Avec 500 équipes et cinquante nations participantes en 2017, la "Robot Soccer World Cup" a pris une ampleur considérable depuis sa création en 1997 par un groupe de professeurs d’université au Japon.

 ©RoboCup

 ©RoboCup

Il est important de souligner que 1997 est une année qui restera dans l’histoire comme étant le théâtre d'un tournant décisif dans le monde de la robotique. Un autre évènement capital prend ainsi place cette année-là: la défaite du champion du monde d’échecs Garry Kasparov par le superordinateur DEEP BLUE.

Garry Kasparov (à droite) face à l'ordinateur d'IBM, DEEP BLUE, le 4 mai 1997.

Garry Kasparov (à droite) face à l'ordinateur d'IBM, DEEP BLUE, le 4 mai 1997.

La RoboCup a pour but, à terme, de créer une équipe de football capable de battre la meilleure équipe du monde. Pourtant, le remplacement des joueurs professionnels n’est pas encore d’actualité car la technologie est encore loin d’être parfaite.

Le football n’est pas le seul sport à se robotiser. Le volley-ball, le football américain et le tennis de table ont eux aussi droit à leurs nouveautés en robotique.

L’apport en robotique le plus notable en volley-ball date de cette année et a pris place au pays du soleil levant. L’équipe nationale japonaise a fait face à la "block machine". Une série de mains se déplaçant à la vitesse de 3,7 mètres par seconde (donc bien plus rapide qu’un joueur humain) et qui avait pour but d’entraîner les joueurs à parfaire leurs smashs.

La robotique a fait son entrée dans le football américain il y a quelques années afin de rendre ce sport moins dangereux. Le "mobile virtual player" qui ressemble à un punching-ball sur roues peut ainsi atteindre près de 40 kilomètres par heure. Rembourré et réactif, il est là pour permettre aux joueurs de s’entraîner à plaquer sans danger sur autre chose que leurs coéquipiers.

Sachant que de nombreuses avancées technologiques en robotiques sont faites en Asie, il n’est donc pas étonnant que le ping-pong, sport asiatique par excellence, soit lui aussi atteint de la robot-mania.

Du côté de ce sport donc, un coup de publicité notable par le constructeur allemand Kuka en 2014. Ce dernier faisant s’affronter l’ex-champion du monde Timo Boll et un bras robotisé.

Hormis ce coup marketing, dans cette discipline, le robot Forpheus d’Omron, qui en est à sa quatrième génération, se défend plutôt bien.

Que ce soit en assistance ou en tant que compétiteur, les robots évoluent peu à peu dans un but de perfection. Même si on est encore loin techniquement d’une robotisation totale des sports de haut niveau, il est fort possible que les robots athlètes peuplent notre futur. Il reste après à voir si le sport, une fois robotisé, garderait son intérêt et son enjeu.