Pesticides: le grand malaise
Gilles Toussaint
L’été s’annonce et la période des pulvérisations bat son plein. Les pics de concentration des produits phytosanitaires dans l’air ambiant sont eux aussi à leur maximum. L’occasion pour “La Libre” de faire le point sur un dossier devenu véritablement explosif. Alors que des questions se posent avec toujours plus d’acuité sur l’impact sanitaire de ces produits, les pouvoirs publics ont trop souvent détourné les yeux, se défaussant derrière les avis rassurants des agences de santé publique (nationales ou européenne); avis très largement basés sur l’expertise des industriels. Le temps passant, des problèmes sont en effet apparus et les doutes se sont mués en sérieuses inquiétudes au sein de la population comme l’illustre le dossier du glyphosate, celui des perturbateurs endocriniens ou, plus récemment, des néonicotinoïdes.
Le sujet est complexe et le débat scientifique n’est pas clos. La prudence reste donc de mise. Il n’empêche, un drôle de climat s’est installé dans les campagnes et, plus largement, au sein de la société. On assiste aujourd’hui à un dialogue de sourds entre “agriculteurs empoisonneurs”, “riverains paranoïaques” et “utopistes écolos” – on caricature à peine. Dans ce contexte, la campagne “Propulppp” de mesures de l’exposition des riverains aux pesticides qui s’est déroulée ces dernières semaines à l’initiative du gouvernement wallon est une bonne chose. Mais ce n’est qu’un premier pas : d’autres études sont indispensables. Pour évaluer les réels risques encourus, par les agriculteurs eux-mêmes notamment. Aujourd’hui, la volonté (ou à tout le moins le souhait) semble largement partagé(e) de s’affranchir au maximum de ces produits. Diverses pistes existent, elles sont crédibles et en plein développement. Encore faut-il leur permettre d’émerger. Dans tous les cas, cette transformation ne se fera pas sans une prise de conscience par les consommateurs de leurs propres responsabilités : bien se nourrir a un prix.
Pesticides: le grand malaise
Pesticides: le grand malaise
Pesticides: le grand malaise
Gilles Toussaint
L’été s’annonce et la période des pulvérisations bat son plein. Les pics de concentration des produits phytosanitaires dans l’air ambiant sont eux aussi à leur maximum. L’occasion pour “La Libre” de faire le point sur un dossier devenu véritablement explosif. Alors que des questions se posent avec toujours plus d’acuité sur l’impact sanitaire de ces produits, les pouvoirs publics ont trop souvent détourné les yeux, se défaussant derrière les avis rassurants des agences de santé publique (nationales ou européenne); avis très largement basés sur l’expertise des industriels. Le temps passant, des problèmes sont en effet apparus et les doutes se sont mués en sérieuses inquiétudes au sein de la population comme l’illustre le dossier du glyphosate, celui des perturbateurs endocriniens ou, plus récemment, des néonicotinoïdes.
Le sujet est complexe et le débat scientifique n’est pas clos. La prudence reste donc de mise. Il n’empêche, un drôle de climat s’est installé dans les campagnes et, plus largement, au sein de la société. On assiste aujourd’hui à un dialogue de sourds entre “agriculteurs empoisonneurs”, “riverains paranoïaques” et “utopistes écolos” – on caricature à peine. Dans ce contexte, la campagne “Propulppp” de mesures de l’exposition des riverains aux pesticides qui s’est déroulée ces dernières semaines à l’initiative du gouvernement wallon est une bonne chose. Mais ce n’est qu’un premier pas : d’autres études sont indispensables. Pour évaluer les réels risques encourus, par les agriculteurs eux-mêmes notamment. Aujourd’hui, la volonté (ou à tout le moins le souhait) semble largement partagé(e) de s’affranchir au maximum de ces produits. Diverses pistes existent, elles sont crédibles et en plein développement. Encore faut-il leur permettre d’émerger. Dans tous les cas, cette transformation ne se fera pas sans une prise de conscience par les consommateurs de leurs propres responsabilités : bien se nourrir a un prix.